MADE IN ÉTÉ


EDITO 

BARBES ET CULS À LA ROBINETTERIE

Salam matou !

Shalom minette !

Bien ou bien,

ça passe crème les vacances dans le monde d'après ?

Ouais ouais, c'est pas folichon

un été sans représentations ni répétitions,

sans Avignon ni Châlon,

sans chargements ni traversées de la Cefran,

de ses patelins et ses cambrousses,

ni rencontres avec ses mutins et ses farouches.

Sans occasions de croiser les autres cliques,

ni faire vibrer à émerveiller le public

ni mettre sous pression les équipes techniques.

Mais ça repose et la pause s'impose.

Jusqu'à quand s'interroge l'indigent ?

En attendant ce n'est pas le crime ni la rime qui paient,

c'est le pôle emploi...

quand il a peur de toi

mais pour de trop nombreux-ses

ce n'est pas le cas.

Heureusement l'associatif tient la digue face à la crise du vide.

Au bout de nos 20 piges de discours

sur l'émancipation de l'individu,

l'innovation des élaborations de process

et la régénération des territoires,

ça y est, je suis ready pour mon coming out :

j'assume de faire du bruit,

au risque d'en faire un brassage étrange

cousu de fils de rythme, de mélodie, d'harmonie et de sens.

Une sorte de tapis violent

pour mélomane en quête de supplément d'âme

en HP autogéré.

alors, peur du demain passe ton chemin,

le para zit zittoon crew et les divines ont craint déguin...

tant qu'on se lave les mains.

L'associatif, ouais boulette !

Plein de chantiers en juillet.

Électricité, lignes, éclairages et compteurs,

mur d'isolation phonique,

rénovation intégrale de la salle ERP de la Villa Rubias...

accompagnée sur les chantiers collectifs de bons petits plats,

cafis de couleurs et de senteurs.

On a même roué de coups le barbecue,

on lui a pété les guibolles à coup de chipos et de merguez molles.

Plus de participants que le minimum nécessaire,

une belle transmission de savoir-faire,

une atmosphère conviviale

et le sentiment d'un taf bien fait qu'on ne devra pas revoir en mode biennale...

Avec, en prime la visite inattendue d'inconnu-es,

familiers du lieu, de l'époque où il était squatté

par d'ex-élèves de l'Ensatt ou du CNSMD.

On a même rencontré des marseillaises

de l'usine Pillards,

voisines de la Belle de Mai,

dans notre Frigo, sur-gelés center.

Au City So ! Site Tissot !

l'atelier gravure met en place son projet de domination du monde...

de la gravure depuis qu'ils ont réceptionné leur arme de pression massive :

une big maousse presse.

Quelle agitation en face du magasin Action, digne du temps des pharaons.

Ça rend optimiste

de voir des relations de confiance

fleurir en Été

après l'Automne des tensions.

C'est que me fait comme effet,

le taf de fond fait

par le GDT Vie à Chaud, dans les faits.

Recréer le lien distendu,

accueillir la fraîcheur de vue des nouveaux venus

qui bientôt ne le seront plus,

organiser des apéros où tu seras et auras bien reçu.

Et chose nouvelle,

faire réunion dans d'autres lieux

avec lesquels on partage des valeurs communes.

Mais, mais, mêêêêh

Tout n'est pas rose, porcelet !

on reste assujetti à l'application de normes

et des prises de têtes sont encore à redouter.

Vivement le temps

où le R-bloc sera

un espace de création et de co-construction

et les mots de la répression

et le rappel nécessaire

à l'inter-responsabilité

un lointain souvenir,

une vielle affaire.

Profite de ces jours,

nul ne sait comment,

ni quand ,

l'accélération temps

va nous réchauffer le sang

et nous palpiter à la gorge.

Nouvelle équipe municipale,

Nouvelle adjointe à la culture,

Nouveaux projets collectifs,

Nouvelles équipes artistiques accueillies,

Nouvelles demandes de résidence,

Nouvelles missions pour adhérents-es investi-es,

Nouveaux apéros en septembre,

Un barbecue à la Robinetterie,

fallait s'y attendre.


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Touches d'idéal

[Les éditos de Made In Lamartine sont à chaque fois rédigés par des plumes différentes, ce sont des interprétations subjectives d’usagèr·es de la Friche Lamartine]