MADE IN JUIN


EDITO 


CHŒUR CONFINÉ

J'ai l'impression d'avoir raté mon confinement. 

Mon taf alimentaire s'est arrêté. 

C'est le gouffre, on a perdu un mois et demi de représentations. 

Je suis comme dans une petite friche. 

Nous avons déposé nos valises, donné des croquettes aux chats, longuement discuté, fumé des cafés et bu des clopes. 

Il est agréable de n'avoir aucune injonction. 

J'ai remis la main sur des graines de fleurs ! 

Je repense les espaces de création, dans la tête je veux dire, mon cerveau est saucissonné en une multitude de tâches. 

Cela m'a permis de mieux me connaître. 

Peut être est-on en train d'assister à la fin d'un système événementiel. 

J'ai passé une bonne période comparativement à d'autres personnes. 

Tout perd du sens. 

Comment les différentes dynamiques prennent racines et s’entremêlent en s’acceptant ? 

C'est la merde, j'ai ma date anniversaire qui est passée en avril. 

On a un gros avantage à la friche (qui me manque beaucoup). 

Je me suis engouffré dans la musique. 

On peut trouver des idées. 

Le vivant s’en porte vachement bien. 

Yves est de retour. 

Faut faire attention aux rituels (comme faire du café). 

Ce document n’est ni exact, ni inexact. 

D'ailleurs si quelqu'un/e a un fond de peinture métal ou antirouille dans son atelier, je suis preneuse.


Bribes de paroles confinées

Aquarelle : Jérôme Dupré la Tour

[Les éditos de Made In Lamartine sont à chaque fois rédigés par des plumes différentes, ce sont des interprétations subjectives d’usagèr·es de la Friche Lamartine]