https://www.youtube.com/watch?v=emzT-rMsL60
LA MARMITE BOUILLONE ET JUSQU’ICI TOUT VA BIEN !
Depuis peu, nous savons où nous allons emménager dans environ 18 mois après notre expérience de la rue Lamartine.
Devant nous s’ouvre un vaste champ de perspectives sur 15 à 20 ans. Continuer à œuvrer sur le territoire du 3e et s’ouvrir au voisinage du 9e arrondissement. C’est une aventure urbaine qui nous invite à penser une lecture plus métropolitaine de nôtre ancrage. Deux lieux, deux espaces de production, de confrontation, de régénération territoriale et tout un cordon ombilical énergétique entre les deux.
Encore nous faudra t’il les penser avec vision, générosité et synergie.
Et comme toujours le point de bascule sera le facteur humain, dans sa capacité à dépasser ses réflexes de survie individuelle et dans son pouvoir d’action à agir et construire avec souplesse et créativité hors de l’habitus normé de rationalité et de sécurité.
Ouais ma gueule, pour aller plus loin, il faudra y aller ensemble.
Pour aller plus vite, il faudra succomber aux sirènes du chemin de ceux qui marchent seuls.
C’est à cet endroit que nôtre agir doit devenir un geste artistique, un acte de jaillissement de l’inattendu, une dextérité dans l’incongru, un saut joyeux et confiant dans l’inconnu.
Dans nos productions artistiques, bien sûr, mais aussi dans la réinvention de nos processus artistiques afin d’étancher nos soifs de renaissance et de renouvellement, en partageant nos réflexions et nos sensibles et afin d’accompagner nos arts à une nouvelle dimension. C’est là que nous ferons de nos terre-terre désaffectés des sources d’attractivité et des spots d’acquisition de capacités.
Et pour ça, plus que jamais, il nous faut péter la coquille et manger son pain dehors.
Le forum de la CNLII a enfoncé le clou mais tout reste à inventer, expérimenter et partager à l’échelle des acteurs de nos propres lieux. Le groupe de travail régional sur les lieux de fabrique partagés en Rhône- Alpes mesure le chemin parcouru sans minimiser les zones d’ombres. Quant au lien à mettre en place dans un esprit de mutualisation entre les différents lieux de la métropole, la faim de faire ensemble est là. Reste à nous de le créer, le raffermir et affirmer la singularité de nos identités collectives puis la faire reconnaitre et valoriser par les collectivités territoriales.
Sortons nous les doigts du nexus, apprenons à faire évoluer nos logiciels parce que les chantiers à mener font kyrielle. L’expérience du partage de la maitrise d’œuvre et d’ouvrage en trio avec la ville de Lyon et nos architectes partenaires, Na et Pourquoi Pas, sera l’un d’entre eux. La formalisation de la présence de notre chercheur dédié, thomas Arnera, en sera un autre. Le développement de liens avec nos pairs de l’international à l’interne de nos propres équipes ne se fera pas sans une constante adaptation de l’organicité de nos modes d’organisation.
Parce que de nos terreaux d’intermédiation, c’est toute une refondation de la culture dont nous sommes en passe de devenir les pères et les mères.
Comme le dit Darwin,
“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes,
ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.”
Omar Kong, bungle in da jungle