MADEINAVRIL

What’s up ? Pura vida !

Comment va la vie à Friche Lamartine en 2017 ?
Ca va, ça va vite, ça va bien.
3 mois nourris d’une vague de convivialité, de légitimité, de créativité et de responsabilité.
En bref comme le dit l’esthète, ça pète !

Depuis le festival passé,  il devient illusoire de ne pas  voir.
Nous avons ressenti, sans savoir, ni quand, ni comment. L’hymen de nôtre invisibilité s’était déchiré.
A toute nouvelle réalité, une nouvelle réactivité.
À toute nouvelle potentialité, une nouvelle sphère d’opportunités
Je nous vois là, nous voilà confrontés à la nécessité d’être lisible, de faire de nos interlocuteurs, nos meilleur(e)s VRP.
Encore nous dire, encore plus nous dire avec raffinement, puissance et douceur.
Glaner, récupérer et affiner les infos de terrain au cœur des organismes, au cœur de l’humain.
Décrypter nos complexités créatives, nos stratégies effectives de manière intelligible.
Traduire, au travers de la multiplicité de notre interculturalité,
les attentes d’un destin MadeInLamartine.
Pour ça, on étudie, on convoque toutes nos cultures pour mobiliser
la vitalité de nos créativités et de nos artistiques,
pour envoyer des marqueurs forts,  de la chaleur et du  art de corps

La perspective de notre départ a été réévaluée, horizon septembre 2018,
avant que rez de chaussée et la toiture soient unis au sol, à l’infini.
18 mois à continuer d’oser, réparer, conforter, résoudre, inventer, soutenir et faire éclore.
Nos maitrises d’usage prennent leur  place, à petit pas, continuels,
sur les paliers de la construction annoncé d’un archipel culturel.
terre d’accueil, terra nova, terre incognita.

Seulement, une chose ne change pas !
l’Art, à l’écart de la Norme, a besoin de foncier pour atterrir depuis sa planète d’artiste inspiré, depuis sa constellation d’artisanats à droits.

Je me crée. Nous,  nous re-créons nos propres accords de coopération.
Albane, la doyenne martine, passe le sceau de l’inter-gène rationnel à  JPO.
La libération de l’atelier 6 nous implique. on  ne résiste même pas à y mettre les doigts
Nouveau, faire du sens avec une vielle rotte-ka.
Revisiter la gestion immobilière, tout un combat !
L’Atelier 6, 20 m2, près de 20  candidates ou candidats,
Chaud comme la braise pour avoir accès à cette liberté là.
Le peuple créateur a besoin d’espace pour s’axer, s’accepter,
capter la lumière et, transformer sa pratique en métier,
Il veut son geste en art et accéder au palier suivant de sa propre destiné.
Faire acte d’auteur, d’aptitudes en utilité et manifester l’altitude de son intime originalité.
La pépite est claire pour les candidats, ils sont déjà venus.
Le pot de miel de Lamartine, ils l’ont déjà gouté goûtu.
Gladiateurs d’art rares, ils ont vu, vécu, vaincu leur tâche ardue.
Ils savent l’effet magique, la vertu des échanges de sensibles et la chaleur  des partages de regards.
C’est la langue de Lamartine, comme chez les animaux.
Elle trie la nourriture, prépare la digestion et accueille le goût.
Elle transmet l’influx nerveux et régule le chaud, le froid .
Elle communique par grimace et elle libère la voix.
Voire  elle nettoie les corps, des scories qui s’accrochent encore.
La recherche de la confrontation, de l’influence informelle,
l’inspiration permanente au vivier de nos singularités ;
comme autant d’étrangetés attractives et nutritives ;
se révèle être la plus-value perceptible des candidat(e)s
au rattachement, à l’intégration au Lamartine lab art.
Le plein–emploi à nos activités de choix et les frottements récurrents
au sein de notre marmite magnétique sont des moteurs mutuels.
Ces moteurs muteurs nous muent en mutants.
On s’apporte communément une connaissance de l’usage,  le savoir de nos  jargons.
Le terme lamartinien permet à chacun(e) une meilleure compréhension
et  une meilleure maitrise de sa propre pratique.

Pas casanier pour une gonette,  on sort de nos terriers.
On va promener nos papilles et nos gambettes
Là où les braises refusent de s’éteindre
Où elles persistent à s’enflammer pour la fête.
En off de la biennale du design deux zero un sept,
sur tapis d’Urban Focus, plutôt qu’un haro sur la gentrification bourgeoise,
on  cancane, on s’encanaille avec les tribes stéphanoises.
On énumère et stimule les contre-pouvoirs urbains.
On agglomère, on éclaire les vivacités singulières.
On parle aux 4 vents, on élabore des intérêts convergents.
On vit, on dévie, on devient l’accélérateur
Initiateur d’ un épiphénomène , sarabande de  start art up underground
déviant, innovant comme un slow booster.

Tranquillement on demande à nos chairs
de renouer avec leur langue maternelle.
Un cadeau pour la Friche Lamartine : des ailes
Un pont pour nôtre aura  horizontale et vitale
Un arc en ciel d’ici jusqu’à leurs terres natales
Ne soit pas surpris de trouver dans nos versions,
Ni  les palais d’hindi de notre anglais,
NI  l’intensité de la terre de feu de notre castellano.
Même notre mandarin vient de la mosaïque linguistique du Yunnan.

Un jour, on dira dans les livres,
Au Nord  de l’étreinte du Rhône et de la Saône,
à l’Est de la colline de Vénus, dans la cité de l’Amour
qu’une plume insignifiante, un esprit asynchrone,
libérait d’une boite de Peter Pan d’or,
le prémisse, la notion  volatile, le principe actif,
du créative citizen times abuseness.

Avril, reste toujours sur le fil….
Fidèle comme  hachiko le chuken mais inapte à  endurer  une laisse.

What’s up ?
pura vida !

Home –art Kong
Edito rédigé par  : Omar Toujid

[ Les éditos de MadeInLamartine sont chaque fois rédigés par des plumes différentes, ce sont des interprétations subjectives d’usagers de la Friche Lamartine. ]