MADE IN OCTOBRE


EDITO


Une rentrée tranquillement agitée

L'année reste très incertaine, les programmateurs sont inquiets, le secteur se mobilise via les réseaux qui alertent, le public se perd dans 

les consignes sanitaires.

Les artistes sondent le ciel.

Diffusera, ne diffusera pas ?

En attendant, les ateliers se remplissent malgré les températures qui chutent. L'officialisation de quelques départs et la finalisation de certains 

travaux permettent d'ouvrir les portes. Nous rencontrons de nouvelles équipes, nous recueillons les besoins d'espaces pour travailler, 

les nouveaux de juin sont déjà les anciens prêts à accueillir les nouveaux de demain.

Des candidats au plateau Cœur de Friche s'étonnent du prix du loyer. L'histoire des squats artistiques semble si loin. 

Lors d'une discussion collective autour des enjeux politiques de nos lieux, un frichard de cœur parti ailleurs affirmait que l'art, 

s'il produit de la richesse, s'appauvrit lorsqu'il en fait une vocation.

Comment s'extraire alors des logiques de production et de rentabilité, défendre les lieux préservés et revendiquer le besoin de les multiplier ?

Hériter de friches pose la question de la responsabilité de lutter pour sauvegarder et transmettre la brèche ouverte.

L'automne est là. Et les récits continuent de s'échanger au coin d'une friche.


Maud Lechevallier

[Les éditos de Made In Lamartine sont à chaque fois rédigés par des plumes différentes, ce sont des interprétations subjectives d’usagèr·es de la Friche Lamartine]